Mettre fin à la culpabilité alimentaire

Tu connais ce sentiment, quand tu manges un dessert hyper bon, au restaurant, ou préparé par ta grand-mère ?

Que tu savoures chaque bouchée, que tu salives de plaisir ?

C’est un des meilleurs sentiments que je connaisse.

Oui, au cas où vous ne le saviez pas encore, je suis gourmande. Très gourmande.

Et, allez savoir pourquoi, certaines personnes en ont honte.

Honte d’aimer manger ; honte d’aimer se resservir ; honte d’être épicurien.

Pourtant, comme le disait Maupassant : « De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise ».

Bon, je pense personnellement que toutes les passions le sont, mais t’as compris l’idée.

Sauf que ce cher Maupassant, et bien, c’était un homme.

Et il n’a donc pas été conditionné à croire que sa valeur résidait dans son physique.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

La femme grandit avec l’idée qu’elle doit séduire.

La femme grandit avec l’idée qu’elle doit séduire.

C’est la plupart du temps inconscient : les films qu’on regarde où la femme n’existe que par son physique, et où l’intrigue repose sur l’homme séduit par sa beauté ; les publicités de parfum qui ne repose que sur le rôle de la femme en tant que « séductrice », et le fait que durant des siècles la condition de la femme reposait avant tout sur son mariage n’aide pas.

Intégrant donc cette idée selon laquelle on doit être « séduisante » pour avoir de la valeur, on est rapidement poussées à tout mettre en œuvre pour y parvenir : et cela passe par essayer de se rapprocher le plus possible des standards de beauté. Le fait que ces standards changent à peu près tous les 10 ans devraient nous mettre la puce à l’oreille sur leur absurdité mais non, à l’adolescence, je crois qu’on se fait toutes avoir.

Quand j’étais ado, la mode n’était pas encore aux fesses rondes et poitrines généreuses comme elle l’est aujourd’hui. C’était la mode des femmes très minces, à la Kate Moss.

Alors qu’est-ce que j’ai essayé de faire ?

Lui ressembler, bien sûr.

À l’époque, je n’avais pas conscience d’être déjà en situation de privilèges (tu peux en savoir plus sur ce que j’entends par là juste ici, mais pour résumé le fait d’être une femme blanche de poids standard me préservait déjà de beaucoup de diverses formes de discrimination).

Ce que je savais, c’est que mon ventre n’était pas aussi plat que celui de Kate Moss, ni de celui des femmes que je voyais dans les magazines, et que par conséquent, cela voulait dire que je devais le changer si je voulais être « séduisante » – et je ne me posais pas la question de savoir si ma valeur ne résidait pas ailleurs.

Alors j’ai commencé un « régime » – je devais avoir 14 ans. Et j’ai suivi ce qu’on me disait dans les magazines et sur Internet : pas de sucreries, pas de grignotage, pas de glucides le soir. Je hurle rien que de relire ces absurdités aujourd’hui.

Et j’ai découvert pour la première fois un sentiment que je ne connaissais pas : la culpabilité alimentaire.

Je m’en souviens comme si c’était hier : on allait déjeuner à la boulangerie près de mon collège avec une de mes meilleures amies, et je prenais normalement tout le temps une brioche suisse au chocolat en dessert. Et quand est venu pour tour de passer à la caisse, et que mon amie m’a demandé : « Bah Louise, tu prends pas ta brioche suisse ? » – je me souviens avoir considéré pour la première fois un aliment comme « interdit ».

J’avais lu qu’on devait arrêter les sucreries, c’est ce que ça devait être mal, non ?

C’est là pour moi le réel problème avec les régimes et toute forme de restriction alimentaire.

Catégoriser les aliments comme « bons » ou « mauvais ».

Comme « autorisé » ou « interdit ».

C’est là tout bonnement le terreau des troubles alimentaires.

Combien de femmes sont tombées dans le piège ?

Combien de femmes ne peuvent désormais pas manger une pâtisserie sans se dire « je mangerai léger ce soir » ou réserver ce plaisir à un « cheat day » ?

Croyez-moi, c’est ÇA qui n’est pas sain.

Manger est nécessaire pour VIVRE.

Voyez la nourriture comme le moteur du cerveau et de votre corps.

Alors oui, bien sûr, manger des aliments qui t’apportent des vitamines et des nutriments est important.

Mais ça ne veut pas dire que les autres aliments sont MAUVAIS.

Je crois que j’ai eu ce déclic quand j’ai vu une personne proche de mon entourage mourir, alors qu’elle avait mangé sain toute sa vie. Et j’ai vu mon papy, à 88 ans, qui s’écoute et mange ce qui lui fait plaisir, toujours en vie, dynamique et heureux.

Alors j’ai commencé à manger plus.

J’ai commencé à avoir beaucoup plus d’énergie.

J’ai fait des recherches, je me suis documentée, j’ai appris.

J’ai appris que ce que je mangeais à l’époque, environ 1700 calories, correspondait aux apports d’une enfant de 7 ans.

Qu’une femme adulte, aujourd’hui, a besoin de minimum 2000 calories par jour pour que son corps et son cerveau fonctionnement de manière optimale.

J’ai commencé à remanger ce qui me faisait plaisir ; j’ai vu que je n’en mourrais pas ; j’ai commencé à me détacher de cette obsession du poids, à accomplir des projets, à exister en dehors de mon apparence physique, en fait, tout simplement.

Et ça a été complètement libérateur.

J’ai réalisé que j’avais le DROIT de me faire plaisir.

J’ai réalisé que ma valeur ne dépendait pas de mon APPARENCE.

J’ai réalisé que ce n’était pas GRAVE de prendre du poids.

Si c’est ton cas, demande-toi : de quoi as-tu peur, en fait ?

Le déclic ne vient pas forcément du jour au lendemain.

Ça peut être un long processus.

Mais il commence avec l’envie d’essayer.

Avec l’envie d’exister.

Avec l’envie de profiter.

Si tu souhaites avancer dans ce sens, je te conseille de lire cet article où je conseille les comptes Instagram qui m’ont le plus aidé dans cette déconstruction et à réaliser que ma valeur ne résidait pas dans mon poids ou mon apparence physique.

Et d’ici là, je te dis à très vite, sur le blog ou sur Insta, pour t’envoyer des bonnes ondes et te rappeler que tu es au pouvoir de ta vie ❤️   

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Cet article a 2 commentaires

  1. Megane

    Une bulle de bonheur ! Merci encore Louise ! C’est vrai que le travaille est très long et surtout le lâcher prise est compliqué !! Des bisous à toi et je te souhaites de merveilleuses fêtes de fin d’année 😍🥳

  2. Milena

    Merveilleux article, merci pour tes mots

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