
MODE RESPONSABLE : COMPRENDRE L'ENJEU DES MATIÈRES
Oui, les matières représentent une grosse partie de l’enjeu d’une mode responsable et durable.
Pourquoi ? Parce que l’impact écologique d’un produit commence avec les matières qui le composent. Je vous partage donc dans cet article un décryptage de toutes les matières qu’on peut trouver aujourd’hui dans l’industrie textile, et ce qu’elles valent vraiment !
A : Admirable
-
Le lin : a besoin de très peu d’eau et de traitements, et pousse en France
-
Le chanvre : ne demande que peu de traitements et pas d’eau
-
L’EVO : matière naturelle issue de l’huile de ricin, peu énergivore en eau et 100% renouvelable
B : Bien
-
-
Le lyocell (ou tencel) : s’obtient à partir du bois d’eucalyptus issu de forêt gérées durablement et les produits chimiques utilisés pour sa dissolution sont recyclés.
-
Le modal : similaire au lyocell, il est issu de forêts dont la gestion est labellisée et les solvants utilisés ne sont pas toxiques.
-
Le coton biologique : bien mieux que le conventionnel, ne contient pas de pesticides ni d’OGM. Reste toutefois gourmand en eau !
-
-
-
Laine, Mohair & Cachemire responsables (il existe des labels pour s’assurer que l’animal n’est pas maltraité)
-
C : Convenable
-
Matières recyclées : Polyester, Laine, Coton : on évite de renouveler la production ! (là encore, il peut y avoir abus, on vous conseille donc de veiller à ce que soit apposé le label GRS : porte sur la vérification du caractère recyclé, des pratiques sociales et environnementales, des produits chimiques…)
-
Soie responsable et labellisée
D : Déplorable
-
Le coton conventionnel : les conditions de sa culture sont très douteuses, il demande énormément d’eau au point que l’on doit détourner l’eau des sols et des rivières pour son irrigation (on estime qu’il faut l’équivalent de 270 douches pour produire un jean), il épuise les sols par la quantité de produits chimiques qu’on utilise : requiert ¼ des insecticides mondiaux, recours aux OGM, traitement aux métaux lourds pour le blanchir…
-
Le polyester, nylon, acrylique polyamide … : ce sont des ressources issues du pétrole…. non renouvelable ! La fabrication des fibres dérivées de pétrole demande beaucoup de produits toxiques et génère des émissions nocives : ce qui pollue l’air, les sols, et l’eau. Aujourd’hui par exemple, on produit plus de 45 millions de tonnes de polyester chaque année, ce qui représente 70% des fibres totales des vêtements produits en un an. Et leur bilan environnemental ne s’arrête pas là : à chaque lavage en machine, ces fibres libèrent des microparticules de plastiques que les stations d’épuration ne peuvent pas filtrer. Résultat, les microparticules finissent dans nos océans et sont ingérées par les poissons : on en compte environ 500 000 tonnes, ou l’équivalent de 3 milliards de hauts en polyester. Le problème, c’est que des matières comme le polyester mettent plus de 400 ans à se décomposer et que, lorsqu’elles se dégradent, elles libèrent une fois de plus des microparticules dans l’environnement. Enfin, question santé du consommateur, on doit avouer qu’il y a mieux : lorsque l’on transpire dans cette matières, la matière chauffe et relâche des particules de plastiques, qui vont tout droit dans…les pores de notre peau.
-
La viscose, le tencel non issus de forêts labellisées (qui dit non labellisé dit risque de rejet des solvants dans la nature)
-
Le cuir dit “vegan” fait à base de plastique, qui en fait n’est autre qu’un synthétique dérivé de pétrole : attention à cette appellation !

Pourquoi il faut limiter au maximum les matières synthétiques (on le rappelle : Polyester, Polyamide, Nylon, Viscose) : En plus d’avoir un processus de création et de fabrication très polluant car dérivé du pétrole, le bilan écologique de ces matières s’empirent même après achat. Le lavage des vêtements synthétiques et en effet à l’origine d’un des plus grands problèmes de pollution des eaux marines. Selon une étude récente, les vêtements synthétiques relâcheraient à chaque lavage plusieurs milliers de fibres de micro-plastique, participant ainsi activement à la contamination de nos mers et de nos océans à travers le monde entier.
Bonus : Des certifications existent également pour garantir la non toxicité des tissus : le label Oeko-Tex est le plus reconnu dans le textile, et garantit le non dépassement du quotas de substances au delà duquel le produit devient nocif.



Vous pouvez retrouver toutes ces informations et d’autres encore dans ma story à la une “Mode responsable” sur mon compte Instagram @MyBetterSelf et celui de @MakeMyClothesGreatAgain !



Voir d'autres articles :
